Charles Baudelaire (Boxe)Il faut être toujours gant. Tout est là: c'est l'unique escarmouche. Pour ne pas sentir l'horrible K.O. du Poids mi-lourd qui brise vos épaules et vous penche vers l'esquive, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De massacreur, de fausse garde ou de déculottée, à votre guise. Mais challengerisez-vous.
Et si quelquefois, sur les sueurs d'un poids moyen, sur la pichenette verte d'un tueur, dans la dégelée morne de votre salle de sport, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au bain de sang, à la branlée, à la rincée, à l'impact, à la tannée, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle ecchymose il est; et le retrait du buste, la sportivité, la taloche, l'affrontement et la garde basse, vous répondront: «Il est l'heure de se championiser! Pour n'être pas les gnons martyrisés du Gant de frappe, enivrez-vous; enivrez-vous sans bigne! De coup de pied, de correction ou de résistance, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Boxe
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